Les Huit Salopards – Quentin Tarantino

Je ne comprends pas les critiques de film. Vraiment. Il s’est passé quelque chose avec Les Huit Salopards que je n’arrive pas à comprendre. Pourquoi donc s’est-il fait descendre à ce point ? Ce film est juste le meilleur Tarantino que j’ai jamais vu !

The Hateful EightAvant de me faire lyncher par une foule en furie, je tiens à préciser un point : je n’ai pas vu Reservoir Dogs. (Enfin, si je l’ai vu, mais c’était il y a tellement longtemps que j’ai tout oublié, et surtout j’étais trop jeune pour l’apprécier. J’ai eu longtemps ce même problème avec Blade Runner, que j’ai finalement eu la chance de pouvoir voir au cinéma récemment.) Donc ne me faîtes pas chier en disant que Reservoir Dogs est mieux, je ne sais pas, peut-être, sans doute, vous avez raison, maintenant fermez-là bordel.

Bon, je ne vais pas passer une heure sur le sujet, simplement, si vous aimez Tarantino, je ne comprends tout simplement pas que vous puissiez ne pas aimer Les Huit Salopards. Si au contraire vous n’aimez pas Tarantino, là vous êtes tout à fait excusé. Tarantino a un style de cinéma extrêmement particulier qui ne parle pas à tout le monde. Tous les goûts sont dans la nature après tout.
Mais si vous aimez Tarantino, si vous avez aimé Pulp Fiction, Kill Bill ou Inglorious Basterds, et que vous n’avez pas aimé Les Huit Salopards, désolé d’être aussi direct, mais vous avez un sérieux problème de cohérence. Ce film est juste la quintessence du cinéma de Tarantino : des dialogues interminables et magnifiquement écrits, des personnages hauts en couleur et amoraux, de la violence gratuite et complètement disproportionnée… C’est ça, Tarantino !
Je précise que je suis loin d’être un fan absolu de Tarantino, qui avait même tendance à me fatiguer. J’ai abandonné Boulevard de la Mort au milieu, n’ai pas vu Django Unchained, et globalement, j’avais le sentiment devant Inglorious Basterds qu’il tournait complètement en rond (même si le film était tout à fait bon).
Mais avec Les Huit Salopards, Tarantino s’est enfin libéré de ses entraves, il a enfin cessé de citer, citer, et citer encore ses anciens, pour atteindre son plein potentiel. D’une certaine façon, j’ai l’impression que Les Huit Salopards est le premier film où Tarantino est pleinement Tarantino.

Vous le savez peut-être, Les Huit Salopards est en gros séparé en deux parties : la première, où ça blablatte sévère, la seconde où ça défouraille sévère. Certains disent que la première partie est trop longue et ennuyeuse, mais… non.
Désolé les gars, la première partie des Huit Salopards est un pur moment de génie. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Les dialogues sont tellement bien écrits, tellement bien joués (mention spéciale à Walton Goggins qui crève l’écran), tout est tellement bien réalisé et tellement bien monté, que… Comment est-il possible de s’ennuyer devant cette merveille ?
A la rigueur, c’est plus la deuxième partie que j’ai trouvé un peu longue, en particulier la fin, mais c’est vraiment du pinaillage.

Tout ça pour dire, si vous considérez que vous aimez Tarantino, vous devez aimer Les Huit Salopards. Sinon, je vous invite à vous demander si vous aimez vraiment Tarantino ou si vous vous contentez de céder à l’opinion dominante.

One comment

  1. Moi qui ne suis que très moyennement fan du réalisateur, j’ai plutôt bien aimé Les 8 Salopards. Ceci dit c’est quand même longuet et loin de valoir Django Unchained je trouve. Je m’attendais à une dernière partie explosive, vu l’attente, et au final bof, pas mal de sang mais le tout est trop rapidement expédié.

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